L’histoire de la Baule
L’histoire de La Baule débute à Escoublac. Quelques érudits ont énoncé avec certitude que la confrontation navale alléguant les Vénètes aux Romains en l’an 54 av. J.-C. se produira à la place des actuels marais salants de Guérande.
Toutefois, cette déclaration semble futile, comme l’ont démontré les recherches du sous-sol de la baie de La Baule ainsi que des marais de Guérande. À vrai dire, durant cette période, les tombolos du Poulinguen et de Penbron étaient organisés, et la lagune était largement étroite pour y faire pénétrer un bateau en manoeuvre, comme celui rapporté par César dans la Guerre des Gaules, spécialement à marée basse, considérant que l’estran était très exposé.
Les dunes se sont jaillies ultérieurement pendant l’Antiquité. Ces dernières ont rempli les anciens marais côtiers, en s’étendant d’ouest en est, touchant l’ancien village d’Escoublac à la fin du XVIIIème siècle. Au long de cette période, ce village cité a enduré un phénomène d’avancée dunaire qui entraîne sa chute ainsi que la formation d’une récente cité à un kilomètre plus au nord sur la route de Guérande.
Dans les années 1880, le dénommé Jules Joseph Hennecart s’est approprié 40 ha de dunes à la célèbre Société des dunes d’Escoublac. Il délègue son projet à un architecte nantais, Georges Lafont. Celui-ci façonne un itinéraire sablonneux qui s'octroie le nom d’Avenue de la Gare, qui aujourd’hui est devenue l’Avenue du Général de Gaulle.
Ce dernier bâtit également une chapelle célèbre depuis 1981 en tant que Chapelle Sainte-Anne. Georges Lafont édifiera par la suite à peu près 250 résidences et contribuera ainsi au développement de La Baule. D’autres lotissements ont été ajoutés dans les années 80 à 90 à l’exemple de la Société Benoît Frères à la plage Benoît qui, au départ, était reconnue comme un agrandissement du Pouliguen.
En 1920, l’illustre Louis Lajarrige connaît un immense succès avec son lotissement du Bois d’Amour à La Baule-les-Pins. Il s’accorde une entente avec la Compagnie d’Orléans pour transposer la voie ferrée aujourd’hui implantée en bord de plage, ce qui rend l’accès difficile aux bains de mer.
Le 17 juillet 1927, les nouvelles gares de La Baule se sont fait baptiser à l’ancienne station qui, actuellement, est sous la tutelle de la place des Victoires. Toutefois, on peut toujours apercevoir l’ancienne gare, visible à proximité du kiosque à musique. Dans les années 1986, La Baule prend part à l'électrification de la voie ferrée jusqu’au Croisic.