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La Baule VIP

Going out in La Baule

Au début du XXe siècle, La Baule attire les plus grandes fortunes nantaises et parisiennes, qui y bâtissent leurs résidences secondaires. Le Tout-Paris s’y presse bientôt, dans les deux prestigieux hôtels construits dans les années 1920, L’Hermitage et le Castel Marie-Louise, ainsi qu’au Casino. On y croise Mistinguett, qui y débarque en hydravion, Joséphine Baker, ou encore l’auteur de théâtre Sacha Guitry. Le golf et le centre équestre sortent de terre, tandis qu’on commence à organiser de grandes régates et des rallyes automobiles. Tino Rossi et Charlie Chaplin deviennent, à leur tour, des fidèles.

Dans la seconde moitié du XXe siècle, même si les grandes résidences remplacent peu à peu les villas sur le front de mer, l’engouement ne faiblit pas : Yves Montand, Edith Piaf, Juliette Gréco, Charles Trénet, Dalida s’y pressent, ainsi que Claude François, Johnny Hallyday et Sylvie Vartan. On murmure que les stars apprécient le luxe feutré et la discrétion des Baulois.

Les villes alentours ne sont pas en reste : Jacques Prévert avait un attachement tout particulier pour Le Pornichet, qu’il découvrit enfant : « La mer, je courais après elle, elle courait après moi, écrit-il. Tous les deux, on faisait ce qu'elle voulait. C'était comme les contes de fée : elle changeait les gens. A peine arrivés, ils n'avaient plus la même couleur, ni la même façon de parler. Ils étaient remis à neuf, on aurait dit des autres. »

Aujourd’hui encore, la baie continue d’attirer les célébrités : Gérard Lanvin, Claude Chabrol en sont des habitués. Les hôtels étoilés affichent les photographies de Dany Boon, Jane Birkin, Pierre Arditi, Marlène Jobert, Eva Green. On dit que Marion Cotillard serait tombée elle aussi sous le charme de la ville, en y accompagnant son compagnon cavalier, Guillaume Canet, à une compétition équestre. Catherine Deneuve apprécierait elle aussi cette station balnéaire au charme suranné, qui a inspiré tant de réalisateurs.